| Huissiers : Pouvoirs
   Centre Anti-Huissier 
 Discussion au SÉNAT belge
 
 Expulsion du domicile - CPAS 
                - Délais. 15 juillet 1998   Ci dessous, une discussion au Sénat belge à propos 
                des expulsions du domicile. en date du Mercredi 15 juillet 1998, 
                où il est question désormais que l'huissier informe 
                obligatoirement le CPAS 
                d'une expulsion endéans les 4 jours à partir de 
                la signification (le locataire peut refuser que cette information 
                soit faite au CPAS 
                par demande écrite endéans les deux jours à 
                partir de la signification), et aussi l'huissier doit aviser les 
                locataires ou les occupants de la date effective de l'expulsion 
                en respectant un délai de cinq jours ouvrables.
 On notera que : "Désormais, on ne peut procéder 
                à l'expulsion qu'un mois, au plus tôt, après 
                notification du jugement." Certes, il y a débat en haut niveau, mais c'est loin d'atteindre 
                ce que l'on pourrait espérer en la matière. Ainsi 
                en Belgique, aucune loi n'interdit les expulsions du domicile 
                en hiver, enfin à la date d'aujourd'hui (26/02/2007) et 
                à ma connaissance, c'est à dire sauf erreur de ma 
                part.  Cet article provient du Sénat 
                de Belgique, que je me permets de relayer ici, dans le cadre 
                de la démarche du Centre Anti-Huissiers. J'ai également 
                pris la liberté de souligner certains passages qui me semblent 
                essentiels et cela permet éventuellement une lecture plus 
                rapide. Rien n'a été modifié dans le texte, 
                si ce n'est sa mise en page pour le site. Merci au site pour ces 
                informations. Le document original se trouve ici.    
 Discussion Sénat 
                Expulsions domicile hiver 15 juillet 1998 http://www.senate.be/www/?MIval=/publications/viewTBlok&DATUM='07/15/1998'&TYP=crabv&VOLGNR=2&LANG=fr
 1-209 SENAT DE BELGIQUE
 SESSION ORDINAIRE 1997-1998
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 COMPTE RENDU ANALYTIQUE SEANCE PLENIERE Séance de l'apres-midi - Mercredi 15 juillet 1998
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 SOMMAIRE
 PROMOTION DE L'ENTREPRISE INDEPENDANTE Discussion générale. (Orateurs : M. Hotyat, 
                Mme Willame-Boonen, MM. De Decker et Pinxten, ministre de l'agriculture 
                et des petites et moyennes entreprises.)
 Adoption des articles. MODIFICATION DES ARTICLES 488bis, b), c) 
                ET d) DU CODE CIVIL ET DE L'ARTICLE 623 DU CODE JUDICIAIRE
 Discussion générale. (Orateurs : MM. Bourgeois, 
                rapporteur; Goris et Vandenberghe.)
 Adoption des articles. MODIFICATION DE L'ARTICLE 867 DU CODE JUDICIAIRE
 Discussion générale. (Orateur : M. Coveliers, 
                rapporteur.)
 Adoption des articles. INSTAURATION DE LA COHABITATION LEGALE 
                (Procédure d'évocation)
 Discussion générale. (Orateurs : MM. Goris, 
                Vandenberghe, Desmedt, Mme Jeanmoye, MM. Raes, Boutmans et Van 
                Parys, ministre de la justice.) MODIFICATION DE CERTAINES DISPOSITIONS 
                DU CODE JUDICIAIRE RELATIVES A LA PROCEDURE EN MATIERE DE LOUAGE 
                DE CHOSES ET DE LA LOI DU 30 DECEMBRE 1975 CONCERNANT LES BIENS 
                TROUVES EN DEHORS DES PROPRIETES PRIVEES OU MIS SUR LA VOIE PUBLIQUE 
                EN EXECUTION DE JUGEMENTS D'EXPULSION (Procédure d'évocation)
 Discussion générale. (Orateurs : Mme Merchiers, 
                rapporteuse; MM. Santkin, Desmedt, Goris, Bourgeois, Mme Delcourt-Pêtre 
                et M. Van Parys, ministre de la justice.) TRANSPOSITION EN DROIT 
                JUDICIAIRE BELGE DE LA DIRECTIVE EUROPEENNE DU 11 MARS 1996 CONCERNANT 
                LA PROTECTION JURIDIQUE DES BASES DE DONNEES;
 TRANSPOSITION EN DROIT BELGE DE LA DIRECTIVE EUROPEENNE DU 11 
                MARS 1996 CONCERNANT LA PROTECTION JURIDIQUE DES BASES DE DONNEES 
                (Procédure d'évocation)
 Discussion générale. (Orateurs : MM. Goris, 
                rapporteur; Bourgeois et Van Parys, ministre de la justice.)
 Discussion des articles. - Vote réservé. MODIFICATION 
                DE LA LOI DU 24 FEVRIER 1921 CONCERNANT LE TRAFIC DES SUBSTANCES 
                VENENEUSES, SOPORIFIQUES, STUPEFIANTES, DESINFECTANTES OU ANTISEPTIQUES 
                ET DE L'ARRETE ROYAL N° 78 DU 10 NOVEMBRE 1967 RELATIF A L'EXERCICE 
                DE L'ART DE GUERIR, DE L'ART INFIRMIER, DES PROFESSIONS PARAMEDICALES 
                ET AUX COMMISSIONS MEDICALES (Procédure d'évocation)
 Discussion générale. (Orateurs : MM. Mahoux, 
                rapporteur; Vandenberghe, Mme Delcourt-Pêtre, MM. Verreycken 
                et Boutmans.) SITUATION EN ASIE D'AVRIL 1996 A MARS 1998
 Discussion. (Orateurs : Mme Willame-Boonen, rapporteuse; 
                M. Vautmans, Mme Mayence-Goossens, M. Bourgeois, Mme Sémer, 
                Mme Lizin et M. Derycke, ministre des affaires étrangères.)
 Votes réservés. SERVICES DE RENSEIGNEMENT ET DE 
                SECURITE (Procédure d'évocation)
 Discussion générale. (Orateurs : Mme Lizin, 
                rapporteuse; MM. Goris, De Decker, Vandenberghe, Mme Jeanmoye, 
                MM. Ceder, Boutmans et Van Parys, ministre de la justice.)
 Discussion des articles. - Votes réservés.
 _____________ PRESIDENCE DE M. MAHOUX,
 PREMIER VICE-PRESIDENT ____
 La séance est ouverte à 14 h 05 m.  http://www.senate.be/www/?MIval=/publications/viewTBlok&DATUM='07/15/1998'&TYP=crabv&VOLGNR=2&LANG=fr Compte rendu analytique du 15/7/1998
 PROJET DE LOI MODIFIANT CERTAINES DISPOSITIONS DU CODE JUDICIAIRE 
                RELATIVES A LA PROCEDURE EN MATIERE DE LOUAGE DE CHOSES ET DE 
                LA LOI DU 30 DECEMBRE 1975 CONCERNANT LES BIENS TROUVES EN DEHORS 
                DES PROPRIETES PRIVEES OU MIS SUR LA VOIE PUBLIQUE EN EXECUTION 
                DE JUGEMENTS D'EXPULSION (Procédure d'évocation)
 Discussion générale Mme Merchiers (SP), rapporteuse 
                (en néerlandais). - Ce projet date d'il y a longtemps 
                et rejoint la proposition de loi de M. Santkin de décembre 
                1995. Il vise à exécuter une des recommandations 
                du rapport général sur la pauvreté. Ce rapport 
                révèle en effet que le logement est un des problèmes 
                majeurs des pauvres.
 Le projet a été évoqué par le Sénat.
 
 Au cours de la discussion M. Santkin a déposé plusieurs 
                amendements. Il a fini par retirer sa propre proposition de loi. 
                M. Lallemand a souhaité que sa proposition de loi soit 
                examinée séparément.
 
 Le principe de base du projet est, qu'en cas d'expulsion, le greffe 
                ou l'huissier de justice avertisse le CPAS. 
                Lorsque l'ordre d'expulsion s'effectue par assignation, l'huissier 
                est tenu de transmettre une copie au CPAS 
                dans les quatres jours, sauf si le locataire s'y oppose dans les 
                deux jours. En commission, on a discuté longuement de l'intervention 
                automatique du CPAS. 
                Finalement, on a décidé que celui-ci doit prévenir 
                le preneur de son droit de recevoir une aide. La commission était 
                d'avis que le CPAS 
                ne doit pas intervenir lorsque le preneur répond aux conditions 
                légales de l'aide et accepte celle-ci. L'article 6, § 
                3, a été adapté dans ce sens.
 
 Un des problèmes soulevé par la proposition Santkin 
                était l'interdiction de procéder à une expulsion 
                pendant les mois d'hiver. Les défenseurs de cette proposition 
                renvoient à l'article 23 de la Constitution 
                et à la volonté d'humaniser les conditions d'expulsion 
                et d'éviter les situations désespérées. 
                D'autres commissaires sont d'avis que les propriétaires 
                doivent être indemnisés au titre de ces obligations 
                complémentaires. On a donc adapté l'article 4 en 
                mettant l'accent sur la possibilité pour le locataire d'être 
                relogé dans des conditions ne compromettant pas l'unité, 
                les ressources financières et les besoins du ménage, 
                en particulier durant les mois d'hiver.
 
 En tout état de cause, l'huissier doit aviser les locataires 
                ou les occupants de la date effective de l'expulsion en respectant 
                un délai de cinq jours ouvrables.
 
 Six amendements ont finalement été adoptés 
                en commission. (Applaudissements.)
 
 M. Santkin (PS). - Je tiens d'abord à remercier 
                le rapporteur pour son travail complet et objectif. Je suis particulièrement 
                heureux que ce projet soit discuté par notre Assemblée. 
                En effet, le rapport général sur la pauvreté 
                établi en 1994 a mis ce fléau au centre du débat 
                politique. Ce rapport élaboré par des personnes 
                directement concernées par le problème est le document 
                le plus fort de tous ceux qui lui ont été consacrés, 
                car il met en évidence des difficultés cruciales 
                que les personnes en situation de pauvreté vivent quotidiennement. 
                Il définit aussi les priorités à rencontrer, 
                à savoir l'accès aux soins de santé, le placement 
                des enfants et l'accès à un logement adapté, 
                salubre et à prix raisonnable.
 
 Etant à cette époque en charge de l'intégration 
                sociale, j'ai été rapidement convaincu de la nécessité 
                et de l'urgence de traduire les propositions contenues dans le 
                rapport en décisions politiques concrètes. Dès 
                décembre 1995 j'ai déposé une proposition 
                de loi modifiant les dispositions du Code civil relatives aux 
                baux locatifs, proposition largement inspirée par la législation 
                française en la matière et fondée sur l'article 
                23 de la Constitution 
                qui prescrit le droit à un logement décent. Cette 
                proposition a deux principaux buts : compléter la 
                notion de circonstances exceptionnelles qui justifient la prolongation 
                des baux locatifs en intégrant l'impossibilité de 
                relogement dans des conditions décentes et interdire l'expulsion 
                pendant la période hivernale prolongée jusqu'au 
                15 mars.
 
 Cette proposition a été amendée en Commission 
                des affaires sociales en collaboration avec le gouvernement, puis 
                à nouveau en Commission de la justice. Son parcours s'est 
                arrêté en séance publique suite à une 
                demande d'avis au Conseil d'Etat sur le texte de base et lesdits 
                amendements.
 
 L'évocation par le Sénat 
                a permis de rouvrir la discussion en Commission 
                de la justice.
 
 Le projet initial de l'article 4 n'intégrait pas l'interdiction 
                de la notion d'expulsion en période hivernale. Quoique 
                convaincu de l'opportunité d'introduire pareille exception 
                pour donner un signal fort aux juges de paix, j'ai accepté 
                de cosigner un amendement de consensus avec M. Erdman.
 
 De l'avis majoritaire, le texte amendé concilie mieux les 
                intérêts du bailleur et ceux du locataire. J'ai par 
                conséquent retiré ma proposition de loi mais je 
                persiste à penser que les locataires sont toujours en position 
                de faiblesse. J'espère que les juges de paix comprendront 
                la portée symbolique du nouvel article 4.
 
 L'obligation d'informer le CPAS 
                de toute expulsion est un autre élément positif.
 
 Je regrette toutefois qu'il ait fallu si longtemps pour légiférer. 
                (Applaudissements.)
 
 M. Desmedt (PRL-FDF). - Bien qu'il vise à humaniser 
                les procédures d'expulsion faisant suite à une décision 
                judiciaire, ce projet n'apporte pas de réelles nouveautés.
 
 Il prévoit que si une procédure est engagée 
                devant le juge de paix, le greffier ou l'huissier de justice devra 
                avertir le CPAS 
                pour que celui-ci puisse prendre les mesures nécessaires. 
                L'expulsion ne pourra intervenir qu'un mois après la signification 
                du jugement et l'huissier devra avertir les occupants de la date 
                de l'expulsion au moins cinq jours ouvrables à l'avance. 
                Le juge de paix pourra accorder un délai supplémentaire 
                en cas de circonstances d'une gravité particulière.
 En fait, l'essentiel de ces mesures peut déjà s'appliquer 
                dans le contexte légal actuel.
 M. Swaelen prend place au fauteuil présidentiel
 La nouvelle législation n'apporte que deux véritables 
                éléments nouveaux. L'expulsion ne peut avoir lieu 
                qu'un mois après la signification et les locataires occupants 
                doivent être avertis de la date précise de l'expulsion 
                avec un délai de cinq jours ouvrables. 
 Il faut cependant regretter que seuls les intérêts 
                des locataires aient été pris en considération. 
                L'obligation d'avertir le CPAS 
                dès l'introduction de la procédure est excessive 
                et imposera un surcroît de travail aux greffiers, huissiers 
                et CPAS. 
                Il aurait été préférable de prévoir 
                que cet avertissement ne devait être notifié que 
                lors du prononcé du jugement.
 
 Ce projet a donc une portée fort limitée mais comme 
                il s'inspire d'une volonté de concrétiser le droit 
                au logement et de préoccupations sociales respectables, 
                mon groupe émettra un vote d'abstention. (Applaudissements 
                sur les bancs du PRL-FDF et VLD.)
 
 M. Goris (VLD) (en néerlandais). - A la Chambre 
                des représentants, le groupe VLD s'est abstenu lors du 
                vote sur ce projet. Le groupe sénatorial du VLD s'abstiendra 
                également lors du vote sur le texte légèrement 
                modifié.
 
 L'objectif est de renforcer le rôle du CPAS 
                lorsque des locataires sont expulsés. Le but est d'assurer 
                un logement de remplacement et de trouver une solution provisoire 
                au problème de l'entreposage des biens. D'un point de vue 
                social, c'est indubitablement louable. C'est pourquoi le groupe 
                VLD n'émettra pas un vote négatif. Toutefois, la 
                réglementation témoigne d'une telle méfiance 
                à l'égard des juges de paix et le texte fait montre 
                d'un tel excès de régularisation que notre groupe 
                ne peut pas voter le projet.
 
 Les administrations des CPAS 
                peuvent s'attendre à une avalanche de litiges locatifs. 
                Les CPAS 
                sont déjà confrontés avec une surcharge de 
                travail. Désormais, selon la nouvelle réglementation, 
                ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour 
                venir en aide au preneur et aux occupants du bien. En commission, 
                on a accepté l'amendement tendant à ajouter la disposition 
                « dans le cadre de sa mission légale », 
                mais cela uniquement dans le but de ne pas empiéter sur 
                les compétences des communautés, rien ne changeant 
                en ce qui concerne l'essence même du problème. La 
                nouvelle réglementation nous paraît superflue parce 
                qu'un locataire menacé peut dès à présent 
                demander de l'aide au CPAS 
                ou au service social de la commune.
 
 La nouvelle réglementation imposera également une 
                surcharge inutile de travail aux greffiers vu l'obligation d'informer 
                chaque fois le CPAS. 
                On ne peut pas oublier que la clause d'expulsion du domicile figurant 
                dans la requête du bailleur n'est le plus souvent qu'une 
                formule de style.
 
 De plus, il s'agit en l'occurence d'un principe fondamental qui 
                veut qu'il ne faut pas aider les personnes contre leur gré. 
                On peut difficilement attendre d'un CPAS 
                qu'il aide de sa propre initiative quiconque a besoin d'aide d'une 
                manière ou d'une autre. La personne menacée d'expulsion 
                doit s'adresser elle-même au CPAS. 
                Par ailleurs, nous n'avons aucune objection à une bonne 
                campagne d'information sur les droits des citoyens et plus particulièrement 
                des plus défavorisés dans notre société.
 
 La procédure d'expulsion témoigne d'une méfiance 
                injustifiée à l'égard des juges de paix. 
                La législation actuelle permet de réaliser les objectifs 
                de ce projet. Par ailleurs, il est dommage que l'on ne dise rien 
                de nombreux petits propriétaires pour qui le loyer est 
                un complément financier appréciable.
 
 La discussion sur l'amendement de MM. Erdman et Santkin relatif 
                à l'interdiction d'expulsion durant les mois d'hiver est 
                inutile. En effet, le premier texte prévoyait une mesure 
                spéciale en cas de « circonstances d'une gravité 
                particulière ». Nous sommes d'accord sur le 
                respect, par l'huissier, d'un délai de cinq jours.
 
 Ce projet témoigne d'une surréglementation. Il provoquera 
                un surcroît de travail pour les greffes et les administrations 
                de CPAS, 
                qui n'en ont vraiment pas besoin. Le VLD s'abstiendra. (Applaudissements.)
 
 M. Bourgeois (CVP) (en néerlandais). - Je remercie 
                le rapporteur. Je salue la volonté de M. Santkin de protéger 
                les locataires. Toutefois, son amendement relatif à l'interdiction 
                d'expulsion durant les mois d'hiver était inutile, puisque 
                les statistiques montrent que les expulsions sont de plus en plus 
                rares. Selon le rapport général sur la pauvreté, 
                l'expulsion est vécue comme une humiliation publique. De 
                plus, pour les plus démunis, la justice est un monde étranger 
                et menaçant. C'est la raison pour laquelle il faut dégager 
                davantage de moyens afin d'éviter qu'à l'avenir 
                une famille puisse encore se retrouver dans la rue.
 
 Le projet vise à améliorer les conditions d'encadrement 
                et de prise en charge de l'intéressé et règle 
                la procédure d'expulsion. Désormais, le CPAS 
                doit être averti. Il peut alors prendre toutes les mesures 
                nécessaires pour venir en aide aux locataires, qu'il devra 
                reloger. L'obligation d'avertir le CPAS, 
                sauf opposition de l'intéressé, est un premier pas 
                vers l'humanisation des conditions d'expulsion.
 
 Désormais, on ne peut procéder à l'expulsion 
                qu'un mois, au plus tôt, après notification du jugement. 
                Le délai peut également être modifié. 
                Il va de soi que le juge tiendra compte des intérêts 
                des deux parties. Il faut éviter de protéger excessivement 
                le preneur au détriment du bailleur. C'est la raison pour 
                laquelle nous avons rejeté l'amendement visant à 
                interdire l'expulsion pendant les mois d'hiver.
 
 Etant donné que ce projet répond aux mesures préconisées 
                dans le rapport général sur la pauvreté, 
                le CVP le votera avec conviction. (Applaudissements.)
 
 Mme Delcourt-Pêtre (PSC). - Il était urgent 
                d'intervenir en matière d'expulsion locative car le rapport 
                général sur la pauvreté avait dressé 
                un état alarmant de la situation. De plus, il n'est décemment 
                par permis de ne pas disposer de textes législatifs protégeant 
                le locataire soumis au risque d'être jeté à 
                la rue dans n'importe quelle condition. Le projet de loi vient 
                donc combler cette lacune.
 
 Il a cependant fallu concilier les intérêts diamétralement 
                opposés des preneurs et des bailleurs.
 Tout en restant attentifs au respect des droits de l'homme, nous 
                avons examiné les effets pervers que pouvait entraîner 
                une proposition qui ne tiendrait pas compte des intérêts 
                des bailleurs. Les propriétaires n'allaient-ils pas tenter 
                de minimiser leurs risques en ne louant qu'à des personnes 
                aisées ? Accepteraient-ils encore que les petits locataires 
                constituent leur garantie locative en plusieurs mois ?
 
 L'idée de créer un fonds chargé de garantir 
                les bailleurs aurait pu constituer une solution intéressante 
                mais posait des problèmes de financement. En prévoyant 
                qu'il sera sursis à toute mesure d'expulsion durant le 
                mois qui suit la signification du jugement, le projet apporte 
                une garantie au locataire. De plus, le juge de paix pourra toujours 
                réduire ou prolonger ce délai en fonction des circonstances 
                qu'il viendrait rencontrer tant dans le chef du preneur que dans 
                celui du bailleur.
 La force du texte est de ne prévoir aucun mécanisme 
                absolu et donc de laisser une grande latitude au juge de paix.
 
 Bien entendu, il faudrait parvenir à ce que plus aucune 
                expulsion ne soit pratiquée. Aujourd'hui, nous pouvons 
                veiller à ce qu'en cas d'expulsion, la loi atténue 
                la sévérité de la procédure puisque 
                le CPAS 
                sera de toute façon avisé de la demande d'expulsion. 
                Il sera dès lors mieux armé pour venir en aide au 
                preneur et aux occupants du bien.
 
 Comme les CPAS, 
                je crains que cette disposition n'augmente encore le travail des 
                 CPAS. 
                Il aurait pu être intéressant de déléguer 
                une partie de la mission à des organismes de défense 
                du droit au logement en permettant qu'ils agissent à la 
                demande des locataires et avant que les CPAS 
                ne soient saisis. Un amendement de Mme Jeanmoye a été 
                repoussé par la commission. C'est regrettable car l'intervention 
                du monde associatif aurait été intéressante. 
                La commission estime qu'il ne faut pas multiplier le nombre d'intervenants.
 
 Malgré ce regret, j'estime que ce projet pourra contribuer 
                à humaniser les procédures d'expulsion. Le PSC le 
                votera avec conviction. (Applaudissements sur les bancs de la 
                majorité.)
 
 M. Van Parys, ministre de la justice. - Je remercie Mme 
                Merchiers pour son excellent rapport. Ce débat vient en 
                point d'orgue d'un processus qui a commencé avec le dépôt 
                d'une proposition par M. Santkin en 1995. Je tiens à rendre 
                hommage à ce sénateur pour son engagement social, 
                ferme et volontaire. Je me réjouis aussi de l'engagement 
                social des membres de la commission. (Poursuivant en néerlandais.)
 
 La fusion de la proposition de loi Santkin et du projet de loi 
                qui avait été déposé à la Chambre 
                a été réalisée de manière appropriée 
                par le Sénat. 
                Le projet apporte une solution au problème de l'expulsion. 
                Le texte de la Chambre a été sensiblement amélioré.
 
 Les CPAS 
                sont avertis au stade le plus précoce. Moyennant une bonne 
                organisation, ils ne devraient pas avoir de problème pour 
                remplir cette nouvelle mission. On attend du juge de paix qu'il 
                prête une attention spéciale à certains cas. 
                Les huissiers de justice se voient conférer une mission 
                spécifique d'information.
 
 J'espère qu'un large consensus pourra être atteint 
                sur ce projet au Sénat. 
                (Applaudissements.)
 
 - La discussion générale est close.
 - Le vote sur l'ensemble aura lieu ultérieurement.
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